Les périodes d’équinoxe comme celle de l’automne sont des temps propices pour apprendre de nos relations avec les choses, les personnes et la Vie en général. À chaque fois, c’est une occasion unique pour celles et ceux qui habitent les régions tempérées de vivre à la fois un changement de saison et une variation de lumière.
Nos vies sont également faites de zones d’ombre et de lumière qui oscillent au fur et à mesure des diverses expériences de vie qui nous apprennent à relativiser les choses. Tout cela est bien raconté, toutes traditions spirituelles confondues.
Les enseignements subtils de l’équinoxe concernent davantage nos attachements. Nous pouvons être attachés à notre confort, aux choses que l’on possède, aux relations que nous entretenons, aux croyances que nous affichons et même à notre rapport à la Vie. Comme pour la lumière et l’ombre, nous sommes rarement pleinement attachés ni détachés; nous nous balançons également dans ce va-et-vient.
Toutefois, l’ère du nouvel âge apparu dans les années 70 a propulsé l’idée que les attachements sont des dualités dont il faut se défaire afin de revenir à l’Unité. Une Unité bien vague ou les esprits ou âmes sont fusionnés dans une source hypothétique.
Néanmoins, les enseignements profonds nous emmènent vers une autre destination. Au lieu d’une volonté de dissoudre nos dualités, contradictions et résistances, nous sommes invités à observer et danser sur nos attachements, à les conscientiser pleinement. Nous apprenons que nos zones d’ombre et de lumière font partie de la Vie et que le vrai détachement est de ne pas y mettre de l’énergie et d’arrêter nos combats inutiles.
De l’Unité à nos dualités-attachements, nous nous approprions, à travers nos détachements, l’idée que la souveraineté personnelle nous mène dans la connectivité avec tout le vivant, une porte ouverte sur l’infini que l’équinoxe évoque humblement.
Alain Moreau